No-no-yuri

No-no-yuri est le troisième roman d'une saga familiale minimaliste et sensible qui comprend : Suzuran (2020) et Sémi (2021)

(Les trois romans peuvent se lire séparément et pas forcément dans l'ordre de publication.)

Nous sommes ici avec Kyôko, la sœur ainée d'Anzu que nous avions rencontrée dans Suzuran.
Kyôko est une trentenaire célibataire d'une beauté époustouflante, elle est aussi très rationnelle et résolument moderne.
Elle poursuit une carrière de secrétaire de direction dans une société américaine de cosmétiques à Tokyo.
Elle aime son travail et surtout les voyages d'affaires qui lui permettent de parfaire sa garde robe et visiter les capitales du monde, c'est comme ça qu'elle s'épanouit. Elle profite ainsi depuis treize ans, avec détachement et une légèreté presque froide, de l'attraction qu'elle exerce sur les hommes.
Sa vie est réglée comme du papier à musique, elle ne laisse rien perturber son rythme de vie ou ses convictions.
Mais le départ soudain de son patron pour lequel elle avait beaucoup d'admiration et l'arrivée du nouveau, vont ébranler ses certitudes et remettre en question son modèle de vie...

No-no-Yuri dévoile avec beaucoup de pudeur, litotes et euphémismes le portrait d'une femme ambitieuse et libre en résonance avec le Japon d'aujourd'hui un peu perdu entre tradition et ultra-modernité.
Aki SHIMAZAKI aborde aussi avec finesse les différences culturelles entre l'Amérique et le Japon en général et dans le monde de l'entreprise en particulier, notamment dans la façon de traiter les clients et les employés.
On retrouve dans ce roman, l'écriture faussement naïve et minimale que Aki SHIMAZAKI maîtrise à la perfection.
Il s'avale en une seule bouchée, comme un moshi ;) !

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