Les voleurs d'innocence

Dans les années 50 en Nouvelle-Angleterre, six sœurs aux prénoms de fleurs (Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel) grandissent dans une maison victorienne qui ressemble à un énorme gâteau de mariage.
Les sœurs Chapel sont les héritières d'une fortune colossale bâtie sur la fabrication et la vente d'armes, notamment la carabine Chapel, première carabine à répétition responsable des premières morts massives.
Les filles rêvent toutes de s’échapper de cette maison oppressante avec une mère « hantée » qui voit des fantômes dans la maison et un père absent, démissionnaire.
Seul le mariage leur permettra de quitter le foyer et commencer leurs vies, mais une tragédie les frappe au lendemain des noces de l'aînée, Aster, qui meurt de façon mystérieuse et brutale.
Pour la seconde, Rosalind, la malédiction les frappe à nouveau …
Ainsi de suite ?
C'est la dernière sœur, Iris, qui nous raconte l'histoire de sa famille près de soixante ans après.
Devenue artiste célèbre, elle vit recluse au Nouveau-Mexique sous une fausse identité.
Elle seule a choisi la fuite plutôt que le mariage, sa passion pour la peinture lui aura permis de rêver d'indépendance et de s'émanciper autrement.
L'écriture est tour à tour sombre, lumineuse, colorée, envoûtante.
Les peintures d'Iris, soigneusement décrites font beaucoup penser à celles de la peintre Georgia O'keeffe qui a beaucoup inspiré Saraï Walker pour ce personnage.
O'keeffe est connue pour ses magnifiques peintures de fleurs qui évoque la féminité et plus précisément le sexe féminin.

Vous l'aurez deviné, les couleurs, les fleurs, les femmes sont omniprésentes. Elles parfument et hantent ce roman.
Les voleurs d'innocence est un roman captivant, un peu gothique, résolument américain et féministe avec de nombreux rebondissements.
Vous ne pourrez pas le lâcher !!!

[Annette]