Les plaines

Après une rupture amoureuse, le narrateur s’installe dans les plaines argentines et il y cultive un potager. A partir de là, ce sera la reconstruction personnelle en compagnie des plantes. Le potager sera témoin de la douleur de l’amour perdu, des souvenirs d’enfance, de la quête de paix. Comme un cycle vital placide, le temps du deuil ce sera celui des tiges qui poussent. Nous sommes alors devant un roman qui a l’audace d’aborder ce qui se passe quand rien d’extraordinaire ne se passe. Et cette absence de grands évènements permet une écriture libérée de la trame, belle en soi.  La musicalité du texte suit le rythme des semailles, de la croissance, de la récolte des légumes, et l’arrivée des nouveaux bourgeons. Un roman qui nous rappelle que la pulsion de vie suit inévitablement la perte.

 [Elisa]

 Et notre ancien stagiaire Florian ajoute : « Avec justesse et pudeur, Federico Falco cultive dans ce roman un jardin d’acceptations, où prendre le temps d’attendre que le temps passe est la condition nécessaire pour que, sur les blessures d’un deuil amoureux, pousse un carré d’aube. »