#Roman
Un roman noir, puissant et inquiétant sur la transmission de la violence
Jean-Baptiste DEL AMO
Le Fils de l’Homme
Le fils, la mère et le père. Un trio jamais nommé. Très peu de dialogues. Le lecteur a l’impression de rester très extérieur et d’assister, impuissant, à une tragédie. La tragédie de la violence, ce « poison transmis aux fils, d’une génération à l’autre, jusque-là tapi dans les profondeurs de la montagne et dans le cœur des hommes. » Après plusieurs années d’absence, un homme ressurgit dans la vie de sa compagne et de leur jeune fils. Il décide leur installation dans une masure délabrée, aux Roches, une ruine isolée dans les montagnes, héritage paternel. Et cet héritage ne s’arrête pas là : jalousie, insatisfaction, sentiment d’échec, désespoir, folie. Des descriptions très détaillées et savantes pour planter un décor inquiétant dans lequel évoluent ces trois personnages. Ambiance tendue au milieu d’une nature aussi tourmentée que les protagonistes. C’est sombre, noir, même en plein cœur de l’été. Ca fait frissonner, grimacer. C’est prenant et très efficace. [Laure].