#Roman
Humaniste, saisissant, lumineux, essentiel ...

Rachid Benzine
L'homme qui lisait des livres
Après Les silences des pères, Rachid Benzine revient avec une fable bouleversante, profondément humaine, d’une intensité rare.
À travers la rencontre entre un jeune reporter-photographe français et Nabil, un libraire au cœur de Gaza, l’auteur donne la parole à un peuple trop souvent réduit au silence.
Entre les ruines de la guerre et les pages d’ouvrages abîmés par le temps, un vieil homme attend. Il lit, il se souvient, il raconte. Les livres qu’il serre contre lui ne sont pas de simples objets : ils sont les témoins d’une vie, les éclats d’une mémoire, les cicatrices d’une histoire collective.
Quand le jeune photographe pose son objectif sur ce libraire entouré de livres, il ignore qu’il va franchir un seuil : celui qui sépare le regard de la véritable écoute. Nabil, figure à la fois humble et puissante, l’entraîne alors dans une odyssée intime et politique, où les mots deviennent des refuges, des armes, des ponts.
Exode, prison, désillusion politique, théâtre, amour, drames personnels… À travers la voix de Nabil, c’est toute la complexité de la cause palestinienne qui prend forme, mais aussi toute sa dignité, sa culture, son humanité.
Dans un monde où les bombes prétendent avoir le dernier mot, ce roman nous rappelle que lire – et faire lire – est un acte de résistance. Qu’un homme qui lit au cœur du chaos est, peut-être, la plus belle des révolutions.
Un texte court, mais bouleversant. Un hommage juste et nécessaire au peuple palestinien. Une déclaration d’amour aux livres.
Et une question : comment sortir enfin de la spirale de la vengeance ?
[Annette]