Dans l'état sauvage

Voyant la santé de sa fille Agnès se dégrader, Béa décide de quitter la ville polluée, surpeuplée où les rats ont envahi certaines parties de la Ville. Une Ville dans laquelle on crève désormais dans l'indifférence générale ou presque, où les médecins sont tellement rares qu'ils en deviennent quasiment inaccessibles, un univers de béton  découpé en zones déterminées par les activités industrielles et dans lesquelles la nature n’a pas de place.  Beaucoup rêvent de s’enfuir.  Béa et son mari Glen décident de participer à une expérience volontaire de retour à la nature dans le dernier espace naturel,  l’Etat sauvage. Une vingtaine de personnes devront y survivre sans se sédentariser, en laissant  les lieux qu’ils traverseront dans leur état d’origine. De vagues cartes leur permettent de se rendre dans les relais, étapes imposées, seul lieu où ils renouent avec la civilisation par l’intermédiaire de Rangers, exécuteurs de l’Administration,  chargés de surveiller le bon fonctionnement du groupe et le respect des consignes. Leur périple les confronte à tous les dangers : animaux féroces, blessures, faim, mort.  Au fur et à mesure de leur progression, la santé d’Agnès s’améliore en même temps que les rapports avec sa mère se délitent.  

Dans La Terre demeure de George R. Stewart, on voyait le personnage principal reconstruire une vie après l’apocalypse. De même dans  Dans la forêt  de Jean Egland, les deux sœurs affrontent et parviennent à survivre dans un monde hostile. Ce n’est pas le cas de ce roman,  n’attendez pas une fin heureuse. Diane Cook explore  l'âme humaine confrontée à la Nature, à la survie et son roman, à la fois  dystopie  et fable écologique, roman d’aventure et  d’anthropologie se lit d’une traite !